1917
Tic Toc Tic Toc
Lors de la Première Guerre mondiale, deux jeunes soldats britanniques reçoivent l’ordre de livrer un message annulant une attaque vouée à l’échec sur la ligne Hindenburg. À ce moment, les deux amis ne savaient pas qu’ils s’embarquaient dans une course contre la montre très périlleuse.
Gagnant de trois Oscars, de deux Golden Globes, dont le meilleur film dramatique, et finalement du British Academy Film Award pour le meilleur film, le long-métrage que j’allais visionner était, sans aucun doute, de qualité. Avec un tel engouement, il arrive que parfois, la déception nous attende, mais heureusement, ce ne fut pas le cas. 1917 se classe parmi les grands. Regarder ce film dans une salle de cinéma est toute qu’une expérience.
Conçu comme un faux plan-séquence jusqu’au générique (des coupures se cachent tout au long du récit), ce film de guerre ne connait aucun temps mort. La difficulté technique du long-métrage est à couper le souffle, mais Sam Mendes, le réalisateur à qui l’on doit les deux derniers épisodes du célèbre espion James Bond, brave le défi magnifiquement. Le cinéaste britannique mérite amplement les éloges qu’il reçoit depuis la sortie de 1917. Visuellement, le long-métrage est sans-faute. Roger Deakins, le directeur de la photographie, qui a collaboré avec Sam Mandes sur Skyfall, livre probablement son meilleur travail en carrière. Ses images sont soignées et d’une splendeur remarquable. D’ailleurs, le passage dans la petite ville européenne en ruine marque le spectateur par l’éclairage maitrisé et la ravissante photographie. De plus, la qualité des effets spéciaux et des costumes demeure irréfutable.
Certes, le synopsis est d’une simplicité, mais il est renforcé par des moments captivants (la séquence sous-terre) et des dialogues réalistes. Dean-Charles Chapman et George MacKay, les deux acteurs principaux, offrent une bonne performance sans nécessairement voler la vedette. Leurs échanges verbaux qui parsèment la trame principale nous donnent un sentiment d’espoir par rapport à leur situation. Quant aux acteurs secondaires, tels que Richard Madden (Game of Thrones), Colin Firth (Kingsman) ou encore Mark Strong (Sherlock Holmes), ils interprètent de bons soldats dans leur courte apparition.
1917 nous tient sur le bout de notre siège pendant presque deux heures. Il ne faudrait pas oublier de souligner l’excellent travail de Thomas Newman ; sa trame sonore procure une ambiance angoissante au film. Je vous conseille fortement d’aller voir ce film dans une salle de cinéma, car regarder cette histoire à la télévision dans son salon, ne produit pas le même effet qu’au grand écran. Bref, par l’innovation de sa réalisation, 1917 s’inscrit dans la lignée des grands films de guerre, tel que Il faut sauver le soldat Ryan.
Note : 9/10
1917, disponible dans les cinémas près de chez vous.
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
Girl Power
C’est terminé ! L’histoire d’amour entre Harley Quinn et le Joker a pris fin. Voulant devenir une femme forte et indépendante, Harley Quinn se retrouve engagée dans une affaire de vol impliquant le dangereux criminel Black Mask. L’ex-petite amie du Joker ne tardera pas à se faire de nouveaux camarades dans cette aventure.
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn est la suite et le « Spin-Off » de Suicide Squad, l’épisode raté du DCEU (DC Extended Universe) qui a causé la déception pour de nombreux passionnés de cet univers. Rassurez-vous, cette reprise du personnage d’Harley Quinn se débrouille beaucoup mieux. Sans être parfait, le long-métrage est un divertissement amusant, coloré et charmant.
La plus grande qualité de Suicide Squad était la création du rôle d’Harley Quinn, donc un film centré sur son personnage était plus que bienvenu. Cette suite est bel et bien un film sur Harley Quinn et non sur les Birds of Prey (un changement de titre serait à envisager). Hugh Jackman est Wolverine, Robert Downey Jr est Iron Man, nous pouvons maintenant dire Margot Robbie est Harley Quinn. L’actrice reprend son rôle avec aisance et elle tient le long-métrage sur ses épaules. Du côté des autres comédiens, Ewan McGregor semble se réjouir en tant qu’antagoniste principal. De nombreux fans des BD attendaient depuis bien longtemps le personnage marquant que joue Ewan McGregor et ils ne seront pas déçus. Pour le reste de la distribution, personne n’épate vraiment la galerie, sauf peut-être Jurnee Smollett-Bell (Black Canary) qui dépeint une anti-héroïne vigoureuse.
On remercie la réalisatrice Cathy Yan pour l’originalité qu’elle transpose à son œuvre. Avec l’aide de sa scénariste Christina Hodson, les deux collaboratrices signent un long-métrage sans ordre chronologique. Cette façon de dépeindre l’histoire est réussie. Ce procédé permet d’éviter une route banale et courante. De plus, les deux jeunes associées ont donné une narration à leur film. Probablement fortement influencée par Deadpool, cette pratique ajoute une petite touche personnelle au film sans être toutefois indispensable. Finalement, Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn brille avec des scènes d’action éclatantes, brutales et réjouissantes ; ces parties méritent définitivement notre attention.
Sans aucun doute, le long-métrage de Cathy Yan est drôle et déjanté, par contre, il n’est pas aussi mémorable que Deadpool ou encore Gardiens de la Galaxie. Il manque un « petit quelque chose » pour pouvoir le considérer comme une réussite totale. Les personnages secondaires sont pauvres en intérêt et peut-être que les drôleries auraient mérité une plus grande exagération. Malgré ces défauts, on passe un bon moment lors du visionnement de Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn.
Note : 7,5/10
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinndisponible dans les cinémas près de chez vous.
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